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Le savoir-faire physique : saviez-vous que…

Résumé d’article d’ACSV : Surveiller la croissance
 
Organisme vedette : LegaciesNow/gouvernement de la Colombie-Britannique

Personnalité vedette : Joel MacDonald, Kanata Soccer  

DLTP/A – une étude de cas

Résolution pour 2008 du conseil d’administration de la British Columbia Recreation and Parks Association


 
Si vous ne pouvez compter, vous ne pouvez pas additionner. Si vous ne pouvez lancer, vous ne pouvez pas jouer à plein de sports…
 
Le savoir-faire physique est un concept au cœur du modèle d’« Au Canada, le sport c’est pour la vie », tant pour ce qui est d’exceller dans les compétitions que pour parvenir au mieux-être à long terme grâce à l’activité et au sport.
 
Certains des plus grands athlètes du Canada illustrent parfaitement le savoir-faire physique en action. En voici quelques-uns parmi les plus connus qui ne se sont pas spécialisés trop vite dans un sport ou une discipline, mais ont développé leurs habiletés fondamentales en passant d’une activité à l’autre.
 
Steve Nash est une méga-vedette de la NBA, mais il a aussi été un joueur accompli de soccer, de hockey et de base-ball dans son adolescence. Il a commencé à jouer au basket-ball seulement vers l’âge de 12 ou 13 ans!
 
La merveille du hockey, Wayne Gretzky, a été un joueur étoile à la crosse et au base-ball dans sa jeunesse. Tout au long de sa carrière, il était également réputé pour la joie enfantine qu’il éprouvait à jouer, tout en étant aussi reconnu comme un féroce « compétiteur ».
 
Le très populaire joueur de base-ball de la Ligue majeure de base-ball Corey Koskie a évolué au hockey junior A avec les Steelers de Selkirk, et il a aussi été un joueur de volley-ball étoile à l’Université du Manitoba avant d’adopter le base-ball à plein temps.
 
Le grand base-balleur Matt Stairs a excellé au hockey dans sa jeunesse et, aujourd’hui, il entraîne des jeunes au hockey durant la saison morte de la Ligue majeure de base-ball.
 
 

 
Suivre le pic de croissance rapide-soudaine
Les enfants évoluent à des rythmes différents et cela fait toute la différence
 
L’un des éléments clés de l’application des principes du DLTP/A aux activités physiques et aux programmes de sport est la reconnaissance que l’âge chronologique ou « civil » d’un athlète ou d’un danseur ne correspond pas nécessairement à son véritable âge de développement – physique et mental. Nous savons tous que les enfants évoluent à des rythmes différents pour ce qui est de leur corps, et leur âge de développement déterminera comment ils devraient s’entraîner et pratiquer leur activité ou sport. C’est pourquoi il est recommandé, dans « Au Canada, le sport c’est pour la vie », que les clubs de sport, les écoles de danse et tout organisme s’occupant d’enfants actifs mesurent et suivent régulièrement la maturation physique et la croissance de leurs jeunes participants. Le stade le plus crucial pour surveiller le pic de croissance rapide-soudaine, connu aussi comme la poussée de croissance à l’adolescence, est le début de la poussée et le pic de cette poussée.
 
Figure 1. Processus de maturation chez les filles (Adapté de Ross et coll., 1977)
 

Figure 2. Processus de maturation chez les garçons (Adapté de Ross et coll., 1977)
 

Le pic de croissance rapide-soudaine est le rythme le plus rapide de la croissance lors de la poussée de croissance à l’adolescence. En le décelant dès le début et en le surveillant régulièrement, les instructeurs et les entraîneurs peuvent suivre la croissance et la maturation physique des enfants et des jeunes dont ils ont la charge. Comment pouvez-vous repérer et mesurer l’évolution du pic de croissance rapide-soudaine en toute fiabilité? Le terme technique est kinanthropométrie.
 
La kinanthropométrie, c’est le processus consistant à mesurer la taille, la proportion et la maturation de l’être humain. Selon W.D. Ross et M.J. Marfell-Jones, « Cela place l’athlète individuel sous un angle objectif et donne une nette appréciation de son état structurel en tout temps donné ou, surtout, fournit une quantification de la croissance différentielle et des influences de l’entraînement. » Typiquement, la kinanthropométrie de base concernant le pic de croissance rapide-soudaine utilise les mesures de la taille debout, de la taille assis et de la longueur des bras.
 
Ces mesures peuvent être prises à intervalles réguliers tout au long de l’enfance et de l’adolescence et illustrées sur des graphiques de sorte à établir des courbes de « pic de croissance » au fil du temps. Pour déterminer à quel point un jeune athlète est typique pour son âge, les mesures sont ensuite comparées les unes aux autres pour dépister les individus à maturation hâtive, normale et tardive.
 
Figure 3. Processus de maturation chez les filles et les garçons (Adapté de «Growing Up» de J.M. Tanner Scientific American, 1973)

 
Et si les instructeurs et les entraîneurs connaissent cette information, ils peuvent alors voir quelles sont les meilleures pratiques d’entraînement pour leur niveau de développement et de maturation physiques.
 
Pourquoi s’en préoccuper? Quelle différence les méthodes d’entraînement peuvent-elles faire?
 
En termes clairs, un enfant de 12 ans selon sa date de naissance peut avoir un âge biologique situé n’importe où entre 9 et 15 ans. La différence entre une personne de 9 ans et une autre de 15 ans est énorme, et pourtant, les jeunes participants et athlètes dont la maturation peut autant varier sont souvent entraînés de la même façon et prennent part aux compétitions dans le même groupe d’âge. En conséquence, des problèmes surviennent souvent, dont des blessures physiques, et les jeunes au développement hâtif (surtout chez les garçons) ont souvent un grand avantage sur le plan de la performance et de la sélection pour l’élite. En outre, lorsque les entraîneurs connaissent l’âge de développement, ils peuvent ajuster l’entraînement au niveau de l’endurance, de la force et de la vitesse, en conformité avec les périodes critiques de capacité de réponse individuelle à l’entraînement.
 
Pour toutes ces raisons, les entraîneurs et les moniteurs d’activité devraient déterminer et surveiller l’âge de développement des jeunes dont ils ont la charge, et leurs organismes devraient chercher à créer des horaires appropriés d’entraînement et de compétition pour chacun des âges et stades de développement. Cela permettra de mieux répondre aux besoins des individus à maturation hâtive, normale et tardive. Et en bout de ligne, cela produira de meilleurs athlètes et danseurs tout en réduisant le taux d’abandon pour cause de blessure, de fatigue et de frustration.


Organisme vedette : LegaciesNow/gouvernement de la Colombie-Britannique
Faire avancer le sport au Canada, un pas à la fois
 

« Au Canada, le sport c’est pour la vie » bat son plein en Colombie-Britannique : ça saute, ça lance et ça grouille dans la province! Par l’entremise de 2010 LegaciesNow, l’organisme de la Colombie-Britannique chargé de promouvoir « Au Canada, le sport c’est pour la vie » d’ici aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, le gouvernement de la Colombie-Britannique aide les organismes provinciaux de sport (OPS), les organismes provinciaux de sport pour personnes ayant un handicap (OPSPH) et les organismes de services multisports (OSM) à déterminer comment ils peuvent adopter efficacement les sept stades du DLTP/A à tous les niveaux de leur sport, depuis la cour de récréation et le centre de loisirs communautaire jusqu’au sport de haut niveau.
 
« Nous avons accepté de contribuer à la mise en œuvre d’“Au Canada, le sport c’est pour la vie” en Colombie-Britannique », déclare Drew Mitchell, directeur de projet à 2010 LegaciesNow pour cette initiative. « Des fonds ont été mis à notre disposition pour nous permettre de travailler de concert avec 17 OPS au cours de la première vague de mise en œuvre. » 
 
Les OPS, les OPSPH et les OSM bénéficient de fonds et d’une aide, sous la forme de subventions, pour qu’ils puissent revoir leurs propres « systèmes sportifs » et déterminer ce qu’ils doivent faire pour procéder à la mise en œuvre, du niveau des écoles à celui des clubs, et jusqu’aux centres nationaux d’entraînement. Ils ont entre autres accès à des outils de gestion pour effectuer des vérifications systémiques de leurs programmes.
 
« Nous les aidons à passer du document de référence sur papier glacé d’“Au Canada, le sport c’est pour la vie”, rangé quelque part sur une tablette, à la concrétisation de ce qui y est véhiculé jusque dans les clubs de sport membres à l’échelle communautaire », précise Drew Mitchell. « Nous les aidons à planifier leur mise en œuvre en utilisant le cadre du DLTP/A élaboré par leur ONS, en commençant par une vérification de leurs programmes actuels et une analyse des lacunes. »
 
LegaciesNow a aussi mis l’accent sur trois autres secteurs : les partenariats, la géographie et les personnes ayant un handicap.
 
« La première question que nous leur avons posée, c’est dans quelle mesure ils collaboraient bien avec les autres sports », indique Drew Mitchell. « Autrement dit, nous leur avons demandé comment ils peuvent créer des liens horizontaux avec d’autres sports pour favoriser leur propre développement. » M. Mitchell cite l’exemple des enfants de six ans qui embarquent directement dans un sport structuré, alors qu’un programme général axé sur la course, le saut et le lancer serait sans doute plus propice à leur développement complet à un si jeune âge. Un autre exemple serait des équipes de soccer au niveau de groupes d’âge plus avancés qui font appel à des entraîneurs d’athlétisme pour faciliter le développement de caractéristiques complémentaires telles que la condition physique et l’agilité.
 
La question de la géographie porte sur la taille pure et simple de la Colombie-Britannique et le peu d’accès aux programmes de sport dont bénéficient les collectivités petites et isolées. Les organismes de sport doivent revoir la répartition de leurs services et le système qu’ils utilisent pour offrir leurs programmes partout dans la province. Par ailleurs, les considérations liées aux personnes ayant un handicap sont une invitation lancée aux organismes de sport pour qu’ils offrent des programmes adaptés et qu’ils s’associent aux groupes s’occupant du sport pour personnes ayant un handicap afin d’exploiter au maximum le potentiel et le système d’exécution pour tous les organismes de sport concernés. 
 
M. Mitchell affirme que les « liens horizontaux » entre les sports sont une merveilleuse occasion à saisir, alors qu’il manque de spécialistes en éducation physique dans la grande majorité des écoles primaires de la province et partout ailleurs au Canada, et c’est la fourchette d’âge optimale pour développer le savoir-faire physique chez les jeunes. « Le stade S’amuser grâce au sport, ou Initiation aux habiletés motrices, est probablement le plus vulnérable en raison de la pénurie de spécialistes de l’éducation physique », déplore Drew Mitchell. « Les choses ne s’arrangeront pas plus loin dans les stades ultérieurs, et c’est pourquoi le savoir-faire physique sera très important et nous insisterons beaucoup sur cette composante. Les écoles ont un rôle de premier plan à jouer à ce stade de développement du sport, mais l’une des plus grandes difficultés est que presque toutes les provinces ont sorti les spécialistes de l’éducation physique des écoles primaires. »
 
Entre autres outils de mise en œuvre d’« Au Canada, le sport c’est pour la vie » en Colombie-Britannique, on songe à créer une matrice que les centres de loisirs pourraient utiliser pour vérifier si leurs programmes cadrent avec les sept stades du DLTP/A. Mais il subsiste toujours des défis élémentaires.
 
« Nos défis, c’est de prendre le temps pour agir », poursuit Drew Mitchell. « C’est aussi amener les organismes à rassembler leurs gens, déployer des efforts de planification, puis aller de l’avant. Et nous savons qu’il nous faudra de quatre à cinq ans – ça ne se produira pas du jour au lendemain. »
 
Pour en savoir plus sur 2010 LegaciesNow et les initiatives visant à promouvoir « Au Canada, le sport c’est pour la vie » en Colombie-Britannique », vous pouvez communiquer avec Drew Mitchell, à l’adresse dmitchell@2010legaciesnow.com.
 

Personnalité vedette : Joel MacDonald, Kanata Soccer
Développement à long terme du joueur – L’inclusion dès le départ

Joel MacDonald est un homme de mission et de mandat. Dès sa nomination comme directeur technique au club de soccer de Kanata, en banlieue d’Ottawa, Joel a énoncé ouvertement sa volonté d’appliquer les principes d’« Au Canada, le sport c’est pour la vie » aux programmes du club.
 
« La première fois que j’ai entendu parler du concept du développement à long terme, j’étais étudiant en maîtrise à la UBC », nous apprend Joel. « Alors que je venais de terminer ma thèse de maîtrise sur la cinétique humaine en 1996, un article sur le DLTA, d’Istvan Balyi et de Richard Way, est paru dans le BC Sports Coach, et je me suis dit : « Bon sang, ce que j’aurais aimé connaître ce concept quand j’ai commencé ma maîtrise! »
 
Joel parle du développement à long terme depuis 12 ans, et il est convaincu que c’est un des facteurs ayant pesé en faveur de sa candidature au poste de directeur technique au club de Kanata en 2005.
 
« J’ai dit dès le départ que c’était dans cette optique que je voulais orienter mon action », nous apprend-t-il. « Et cette position de ma part a été l’un des facteurs qui ont donné du poids à ma candidature et fait pencher la balance en ma faveur, parce qu’elle me distinguait des autres candidats. Le club et le conseil d’administration ont été tout simplement formidables – tout le monde a appuyé ma vision dès le début, j’ai donc eu beaucoup de chance, si je compare ce que j’ai vécu à la façon dont les choses se sont passées ailleurs, où l’optique n’a pas pris son envol. »
 
Pour que les clubs de soccer adoptent les principes d’« Au Canada, le sport c’est pour la vie », aussi connus sous le nom de Développement à long terme du joueur (DLTJ) dans la version adaptée au soccer, il faut, d’après Joel, que les clubs surmontent des défis typiques, notamment celui qui tient au fait que les gens veulent voir les enfants sur le terrain de soccer TOUT DE SUITE, rien d’autre. Il est souvent très difficile dans les organismes bénévoles d’obtenir que les gens envisagent un horizon un peu plus lointain. De son côté, Joel considère que la mise en œuvre d’« Au Canada, le sport c’est pour la vie » à Kanata nécessitera 15 ans.  
 
« J’ai réparti la mise en œuvre en trois cycles quinquennaux, et nous en sommes actuellement à la troisième année du premier de ces cycles. Dans deux ans, nous allons revoir le programme pour en évaluer l’évolution. »
 
À Kanata, Joel a commencé à faire des changements à la base, en commençant par les enfants nés en 1998 ou après. Chaque saison, le programme est adapté en fonction des stades définis dans le parcours du DLTJ, dont le regroupement des joueurs en fonction de leur stade de développement physique ou de maturation physique, et non de leur âge chronologique. Il n’a pas été facile de convaincre certains parents du club des avantages que présente « Au Canada, le sport c’est pour la vie ».
 
« Le plus gros défi est de faire comprendre ce que nous faisons aux membres du club », avoue Joel. « Les gens nous demandent pourquoi nous faisons ce que nous faisons, et nous disent qu’ils veulent une ligue compétitive, avec des maillots numérotés pour leurs petits de quatre ans. »
 
« Un autre défi est celui de faire en sorte que les gens renoncent aux idées fondées sur l’exclusion et adoptent le modèle de l’inclusion. Quand on a 60 enfants qui sortent de la catégorie U-9 et qu’on réduit le groupe à 30, parce qu’on a besoin de 30 joueurs seulement, on se tire dans le pied parce qu’on va avoir besoin de ce bassin de joueurs. On entend plutôt les entraîneurs dire qu’ils sont désolés, mais que tel ou tel n’est pas retenu parce qu’il ne peut pas aider l’équipe à remporter un titre. Maintenant, on traite les enfants comme il convient de les traiter, et la recherche de la victoire en compétition est un facteur que nous prenons en compte seulement quand les enfants sont plus vieux. Je connais des entraîneurs et des parents qui commencent à comprendre les avantages de cette approche. »
 
Joel dit que les expériences qu’il a vécues jeune avec ses entraîneurs l’ont préparé à faire sienne la philosophie qui sous-tend « Au Canada, le sport c’est pour la vie ». Il a travaillé dur pour apprendre le jeu et les techniques de base, et souvent il ne comprenait pas bien le jargon du soccer qu’employaient ses entraîneurs.
 
« J’ai eu un entraîneur britannique pendant un an ou deux quand j’ai commencé à jouer au soccer, et je ne me souviens pas de grand-chose, si ce n’est justement que mon entraîneur était un Britannique », raconte Joel. « Puis, j’ai eu un entraîneur hongrois pendant un certain temps, et je me souviens qu’il disait toujours de laisser le ballon faire le travail, mais à l’âge que j’avais alors, je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il voulait dire par là. »
 
« Je ne crois pas avoir eu une vraie bonne expérience avec un entraîneur avant l’âge de 15 ans, quand j’ai eu à l’école un entraîneur qui m’a appris les concepts de base du jeu. Au soccer, j’ai appris le gros de ce que je sais pendant les deux années où j’ai eu cet entraîneur, mais c’était un peu tard pour apprendre les éléments de base. »
 
Si les difficultés qu’il a éprouvées quand il était un jeune ont alors nui à son développement, des années plus tard, elles l’ont aidé dans son travail comme entraîneur. « C’est devenu un “plus” dans mon travail d’entraîneur aujourd’hui, parce que rien n’a été facile pour moi quand j’étais enfant », avoue-t-il. « J’ai dû tout reprendre à zéro et apprendre le jeu. Pour moi, tout ça est devenu un avantage – ça facilite mes rapports avec ceux et celles que j’entraîne. »
 
Joel fait œuvre de pionnier en appliquant les principes d’« Au Canada, le sport c’est pour la vie » dans le soccer canadien. Pour en savoir plus, vous pouvez communiquer avec Joel par téléphone au numéro   613-836-5787  , poste 223, ou par courriel, à l’adresse td@kanatasoccer.com.


 DLTP/A – une étude de cas

Lorsqu’Alain Lefebvre a été embauché comme directeur technique de la Fédération de natation du Québec (FNQ), il a obtenu carte blanche pour revitaliser un programme de natation stagnant. Les pratiques de développement à long terme du participant/athlète (DLTP/A) qu’il a adoptées après l’an 2000 commencent à porter fruits alors que la première vague de nageurs québécois issus du programme révisé accumulent les succès sur la scène nationale et internationale.
 
M. Lefebvre a lancé un projet pilote visant à instaurer des pratiques de natation fondées sur le DLTP/A dans 80 clubs de natation dans toute la province un an après la recherche sur place. Cela a comporté notamment des changements radicaux à la structure des compétitions pour les jeunes nageurs. « Le système constituait une bonne partie du problème », explique Alain. « Vous pouvez améliorer l’encadrement et les techniques d’entraînement, mais vous connaîtrez un succès limité si le système va à l’encontre de vos objectifs. »
 
Qu’est ce qui a été fait? 
Le DLTP/A est un cadre qui définit l’expérience sportive en stades fondés sur l’âge chronologique et sur l’âge physiologique. Dans les jeunes groupes d’âge, il s’agit des stades Enfant actif, Initiation aux habiletés motrices et Formation de base à la pratique d’activités sportives. À mesure que l’athlète progresse dans l’adolescence et dans un sport, les stades suivent son développement, soit Développement de la condition physique et raffinement du répertoire moteur, Spécialisation sportive et Haute performance : développement spécifique et perfectionnement.
 
« Comme tout le monde le sait intuitivement, les capacités tant physiques que mentales d’un enfant en développement évoluent sans cesse », explique Richard Way, chef du projet Au Canada, le sport c’est pour la vie. « Pourtant, traditionnellement, la compétition sportive n’en tient pas compte. »
 
Alors que les nageurs adultes gagnent en étant les plus rapides à traverser la piscine d’un bout à l’autre, cela ne signifie pas qu’il faudrait utiliser la même mesure de succès pour les enfants et les jeunes. En fait, une victoire est un amalgame de choses bien réussies : un départ, un style, un virage et une arrivée. Tous ces éléments exigent des habiletés techniques différentes, mais elles sont souvent négligées au début de l’entraînement. Changer la façon de mesurer le succès afin d’encourager une bonne technique chez les jeunes nageurs a été au cœur de la réussite de Natation Québec.
               
Au Québec, avant 2002, les nageurs devaient atteindre une norme de temps avant l’âge de 11 ans pour pouvoir participer à des épreuves. L’atteinte de cette norme encourageait les jeunes nageurs à se concentrer sur un seul style de nage et les dissuadait d’en apprendre d’autres. Tant les nageurs que les parents se plaignaient de l’obligation de pratiquer d’autres styles parce que la structure des compétitions récompensait ceux qui nageaient le plus vite dans une catégorie. Cette spécialisation précoce freinait la maîtrise des différentes techniques de nage au moment le plus propice pour les développer – lorsque les nageurs sont de jeunes enfants.
 
En 2002, la FNQ a modifié sa structure des compétitions. Au niveau débutant, plutôt que de chronométrer une course de 100 m, la compétition a été divisée en une série d’habiletés techniques importantes. Les nageurs compétitionneraient selon le temps pour effectuer des virages, le nombre de styles avec durée chronométrée, les battements de jambes et les temps de départ. Ainsi, les nageurs étaient encouragés à améliorer les techniques de nage importantes au stade Formation de base à la pratique d’activités sportives (Apprendre à s’entraîner), qui est le moment opportun pour développer ces habiletés. Aujourd’hui, la FNQ a des normes pour chacun de ces ensembles d’habiletés et peut mesurer la performance en fonction de normes provinciales de sorte à offrir des médailles de bronze, d’argent et d’or pour certains résultats.
 
Cette transformation a débouché sur des nageurs qui gagnent tout en apprenant des techniques cruciales qui leur permettront de devenir de meilleurs nageurs. Autre avantage : les chances de gagner sont multipliées. Ainsi, même si vos virages sont hésitants, vos départs pourraient vous faire monter sur le podium – un énorme incitatif de plus pour un jeune nageur!
 
De nos jours, il n’y a plus d’épreuves du 100 m au Québec pour les nageurs de 12 ans et moins – les nageurs font des courses de 50 m, qui sont plus courtes, fatiguent moins et mettent l’accent sur la rapidité. Il y a également des épreuves de 200 m, 400 m, 800 m et 1 500 m, qui développent les qualités aérobie convenant mieux au développement physiologique à ce stade. Les résultats révèlent maintenant que la performance au 100 m de ces nageurs une fois plus vieux n’a pas du tout souffert en dépit du fait qu’aucun n’a participé à des épreuves de cette distance plus jeune.
 
Lorsqu’un nageur arrive à 14 ans, les normes de temps deviennent obligatoires pour participer à des épreuves, et la seule façon d’atteindre les normes est le 200 m quatre nages – qui couvre les quatre styles et les virages pour chacun – et le 200 m crawl ou le 400 m quatre nages et le 400 m crawl. Cela exige des nageurs de développer des techniques de nage bien équilibrées et donne une chance de succès tant aux nageurs « contraction rapide » (muscles qui vous font aller vite) qu’aux nageurs « aérobie » (muscles qui vous font aller loin).
 
À 15 ans, les nageurs peuvent alors se concentrer sur un seul style, mais même là, après qu’ils ont fait leur épreuve, ils peuvent aussi s’inscrire à toute épreuve à laquelle ils veulent participer à la rencontre de natation.
 
Vaincre la résistance 
À la première année du projet, Alain et Claude Picard ont visité chacun des 80 clubs de natation du Québec deux fois. La deuxième année (avril 2001), Alain a tenue une série de rencontres avec les entraîneurs des 11 régions (de 8 à 15 entraîneurs par région). Lors de ces séances, il a fait connaître les changements qui seraient apportés aux règlements en fonction des principes du DLTP/A pour le mois de septembre suivant. Bien que tous les entraîneurs aient adhéré aux principes du DLTP/A, les changements proposés ont suscité la controverse. À la fin, la structure des compétitions proposée a été mise en œuvre par toutes les régions sous réserve qu’elle soit revue et puisse être modifiée l’année suivante. Chaque année par la suite, les 100 entraîneurs et plus se sont regroupés, par région, et ont apporté certains changements, comme ils le font année après année afin d’améliorer la mise en œuvre. Mais les principales modifications demeurent.
 
« Dans une société démocratique, la seule façon d’apporter des changements est de modifier la structure des compétitions pour entraîner un changement de comportement », Orjan Madsen, physiologiste du sport
Les résultats?
 
Les jeunes « cobayes » qui ont commencé le projet pilote en 2002 sont maintenant des athlètes juniors de 17 ans. Au dernier trimestre de 2007, six de ces juniors avaient réalisé des performances parmi les 10 premières places (échelle provinciale-nationale-internationale) selon le système de points de la FINA. Les changements au niveau de l’entraînement pour faciliter l’apprentissage des techniques de nage de base se traduisent maintenant par des athlètes individuels battant des records provinciaux dans plus d’un style, certains allant même jusqu’à quatre styles.
 
Après avoir appliqué l’approche du DLTP/A à la natation, le Québec a vu ses performances s’améliorer de façon marquée. Dans les années 1990, les nageurs établissaient annuellement de 10 à 25 nouveaux records provinciaux dans les groupes d’âge. L’année 2001 a été la meilleure de la province avec 39 records brisés. Maintenant, alors que les « cobayes » participent aux épreuves de groupes d’âge, ils pulvérisent les records à un rythme sans précédent : 65 records provinciaux ont été établis en 2005, 91 en 2006, 87 en 2007 et, cette année, déjà 47 nouveaux records ont été enregistrés au cours des trois premiers mois!
 
À l’échelon suivant, le Québec a traditionnellement formé environ de 10 à 15 % de l’équipe nationale. Maintenant que la génération du DLTP/A arrive à maturité, la province occupe jusqu’à 25 % de l’équipe du Canada. Et l’avenir s’annonce encore plus prometteur alors que les nageurs québécois s’attaquent aux records nationaux, s’en appropriant 7 l’an dernier et en accumulant déjà 9 au cours des deux premiers mois de 2008.
 
« Les athlètes québécois sont réputés pour être de solides sprinters », souligne Alain. « Maintenant, ils brisent des records à des distances plus longues – les 200 m et 400 m. »
 
Il y a plus
Par ailleurs, les changements ont fait bondir le nombre de membres. Pendant 15 ans, la base provinciale a été stable; maintenant, elle s’élargit de 2 à 4 % par année et, bien qu’Alain n’en soit pas certain, il soupçonne que la hausse est en partie attribuable à un nombre réduit de membres inactifs. Peut être qu’un nouveau modèle de rencontres de natation au Québec pèse dans la balance. Ainsi, une rencontre ne peut durer plus de 5 heures – au grand soulagement des parents et des nageurs qui devaient passer des heures et des heures à la piscine en attente d’une seule épreuve.
 
Et après? 
Alain sonde les entraîneurs nationaux pour déterminer les habiletés non techniques que les athlètes talentueux doivent posséder pour réussir sur la scène internationale. « La première fois qu’un athlète vit un décalage horaire ou qu’il est encadré par un entraîneur différent ne devrait pas être lorsqu’il se rend à une épreuve de coupe du monde », explique Alain. « Ce sont là toutes des expériences qu’un athlète doit éprouver pour connaître du succès. » En outre, pour certains athlètes québécois, les directives en anglais autour du bassin sont un élément de stress susceptible de nuire à la performance. Alain encourage l’hébergement dans des familles locales lors de rencontres à l’extérieur du Québec de sorte que les athlètes puissent devenir plus à l’aise avec l’anglais dans un environnement amical.
 
Alors que beaucoup de sports au Canada ne font que commencer à instaurer des changements en fonction du DLTP/A, la FNQ voit les résultats des changements qu’elle a apportés il y a 7 ans. Le leadership et l’engagement précoces envers le DLTP/A pour l’entraînement et la compétition l’a propulsée parmi les chefs de file nationaux du nouveau succès international du Canada en natation!


British Columbia Recreation and Parks Assocation
Canadian Sport for Life/Long Term Athlete Development 

Canadian Sport for Life is a guide to improve the quality of sport in Canada. In 2005 it was approved by the Federal, Provincial and Territorial Ministers of Sport as the long-term athlete development model (LTAD) for Canada. The same Ministers approved its Provincial and Territorial implementation in 2007. Currently all 56 Sport Canada funded national sport organizations have either developed, or are developing, a sport specific LTAD. Meanwhile BC, through 2010 Legacies Now, is working with PSOs, MSOs and agencies from other sectors to bring CS4L to life in this province.
 
Because of its inherent simplicity and vision of sport as a life long activity, CS4L is bringing groups together within the sporting community, but also reaching beyond typical boundaries. Municipal recreation leaders, educators and provincial sport administrators are sitting together to align their common goals.
 
LTAD is a seven stage model based on the physical, mental, emotional and cognitive development of children and adolescents. Each stage reflects a different point in a participant’s development. The first 3 of 7 stages in the LTAD encourage physical literacy, fundamental movement and sport skills as well as sport for all. The next 3 stages focus on excellence. The final stage encourages life-long physical activity.
 
Whereas:
Leaders in the recreation and parks community recognize the role of sport and physical activity in building and sustaining communities across our province
 
Whereas:
Long Term Athlete Development (LTAD) is an inclusive model that encourages individuals to get involved in lifelong physical activity.
 
Whereas:
Canadian Sport for Life promotes connecting and integrating physical education programs in the school system with sport organization and recreation programs in the community.
 
Therefore be it resolved that:
BCRPA acknowledge and support the Canadian Sport for Life LTAD model which embraces the sector’s approach to physical literacy and activity for life and provides a new framework for community sport development in BC.